Editions

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"Objets d'Histoires" (Dir. Sylvie-Elisabeth Grange et Stéphane Bedhome)

A propos de Daniel Pillant, chineurs, collectionneurs, gens de musées : parcours de transmission Objets obsolètes, bientôt chinés, que disent leurs passeurs : brocanteurs, antiquaires, collectionneurs, gens de musée ? En changeant de main, ils demeurent acteurs de savoir-faire, supports de nouvelles pratiques, notre héritage. Pourquoi continuer à les collectionner, comment les transmettre ? Daniel Pillant (1935-2019), dessinateur, graveur, ornemaniste, collectionneur et scénographe, nous accompagne. Un fourmillant panorama où fureter avec plaisir

Sylvie-Elisabeth Grange

Prix 30 euros (Bon de commande 6)

"User, Réemployer, Rapetasser" (Dir. P. Doucet et S. Bedhome)

Un des fondamentaux du musée de Vassogne est de relier ses collections, par l’étude et le récit, à la réalité contemporaine. Il faut envisager cette réalité complexe et hyper mobile dans tous ses aspects humains, historiques, sociologiques, philosophiques, artistiques. Cette résonance prend tout son sens avec l’exposition Le Réemploi - User, réemployer, rapetasser - de l’avant-guerre à nos jours. Nous sommes à un moment où la question du réemploi et de la durabilité des objets et des produits acquiert une dimension de cause nationale. Il est révélateur que le nom d’abord envisagé pour le « Conseil national de la refondation » voulu en 2022 par le Président de la République ait été « Conseil national de la reconstruction ». De même, la création, en septembre 2022, de L’Observatoire National du Réemploi et de La Réutilisation renforce l’institutionnalisation et la visibilité - en cours déjà depuis de nombreuses années - de l’idée, de la pratique et de l’économie du réemploi. Ce qui fait aussi la différence aujourd’hui c’est que réemploi et réparation ne sont plus des pratiques plus ou moins individuelles dictées par le pragmatisme, la contrainte économique ou le système D mais sont adossées à un impératif éthique et moral : « Je réemploie donc je sauve la planète ». Cette nécessité infuse dans toutes les strates de la société et prend l’aspect d’une révolution des mentalités, au prix parfois d’une certaine récupération marchande. On notera par exemple, ces jours-ci, le slogan d’une campagne publicitaire pour une célèbre marque de bière : « Recyclable, donnons une nouvelle vie à nos bouteilles… ». Les idées aussi se réemploient. L’ampleur de cette réappropriation marque le passage difficile et nécessaire vers une nouvelle culture de la sobriété. L’acuité contemporaine du sujet ne fait pas oublier que sa pratique est aussi ancienne que l’histoire des techniques et des outils. Elle n’a en fait jamais disparu malgré le culte récent - à l’échelle du temps - de l’hyperconsommation, de l’obsolescence programmée et de l’objet à usage unique. Le présent catalogue explore différents aspects de cette histoire.

Patrick Doucet

Prix 15 euros (Bon de commande 5)

"Vivre au provisoire (Dir. SE Grange)

Ce beau livre, de 235 pages, aux contributions très variées, et richement illustré dresse le portrait de la vie au provisoire de l'immédiat après Grande Guerre, avec quelques jalons après la Deuxième guerre mondiale, à aujourd'hui. Après la Grande Guerre, maisons, villes, villages anéantis, une vie précaire s’ébauche, s’installe. Elle donne naissance à la société des ruines. Sources historiques et vestiges d’habitats dans les Hauts de France croi sent le regard contemporain d’artistes, d’acteurs engagés du patrimoine et de l’humanitaire, de chercheurs. Vivre au provisoire interpelle la conscience citoyenne de tout un chacun dans un état des lieux inédit et sévère.

Sylvie-Elisabeth Grange

Prix 30 euros (Bon de commande 4)

"Sucre & Vous" Catalogue de l'exposition (Dir. P. Doucet et S. Bedhome)

« Sucre et Vous », la nouvelle exposition du musée de Vassogne propose un voyage étonnant dans l’univers du sucre. L’idée s’est imposée avec le don récent au musée de pièces et de documents relatifs à la sucrerie de Maizy (Aisne) patiemment conservés par son ancien directeur Jean-Claude Religieux. Un pan entier de l’histoire de la région, finalement assez méconnue, se révélait. La production du sucre à betteraves a marqué et marque les territoires de l’Aisne, de la Picardie et plus largement du nord de la France. Nous avons ainsi redécouvert la complexité de la chaîne humaine et technique qui aboutit à ce petit cube blanc, tellement banal, que nous immergeons dans nos cafés. Et par conséquence, prolonger cette histoire agricole et industrielle du sucre par l’exploration de ses aspects culturels a semblé une évidence. En ce sens, le propos de l’exposition et du catalogue s’inscrit pleinement dans la philosophie du musée de Vassogne. Notre sujet fondamental – au-delà de l’exploration de la richesse culturelle des sociétés anciennes liées à l’outil et à ses usages - est d’interroger la complexité et la fécondité du rapport entre enjeux locaux et globaux. Cet aller-retour entre les aspects les plus historiques et les plus contemporains fondent la dynamique du musée. Ce catalogue se veut un prolongement et un complément de l’exposition en croisant des approches diverses et complémentaires sur le monde du sucre et son histoire. Claire Feuvrier-Prévotat nous emmène dans l’Antiquité pour comprendre la place du sucre dans ces civilisations anciennes. Nous apprenons que le terme indien khanda (milieu du IIIe siècle av. J.-C.) qui qualifie du sucre en gros cristaux est à l’origine, par l’intermédiaire de l’arabe et de l’italien, du mot « candi ». Surtout, cette étude souligne le rôle de premier plan du miel « porteur du sucré » dans la gastronomie romaine. Jean-Pierre Boureux, en s’appuyant sur les manuels de cuisine ou les inventaires de pharmacopée du XIe au XVe siècle, analyse l’utilisation du sucre blanc originaire de la canne au Moyen Age. Sa place est importante aussi bien dans la pharmacie que dans la cuisine où il est considéré comme une épice, à une époque où l’on ne sépare pas le sucré et le salé, et où les desserts n’existent pas en tant que tel. Parallèlement, le miel continue d’être un élément clé de l’alimentation, et une recette de préparation du miel rosat nous est livrée. Guy Marival met en perspective l’histoire de la culture de la betterave, à travers une lecture à la fois historique et contemporaine de la « Notice » de Pierre-Alexandre-Jules Huet-Delacroix., qui fait la promotion de sa culture dès 1812 et qui deviendra l’un des premiers betteraviers de l’Aisne. Il complète cette histoire par celle de la transformation de la betterave, de l’outil à la mécanisation, du champ à l’usine, et par un panorama des sucreries dans l’Aisne depuis le XIXe siècle. Jean-Claude Religieux nous plonge dans la haute technicité – insoupçonnée par le grand public - de l’industrie de la transformation de la betterave en sucre. Il en détaille avec maîtrise toutes les étapes, depuis les achats jusqu’au conditionnement et à l’expédition. Dernier directeur de la sucrerie de Maizy, il nous raconte sa saga depuis 1858 jusqu’à sa fermeture en 1997 et nous comprenons à quel point cette histoire est à la fois familiale, entrepreneuriale et profondément ancrée dans celle du territoire de l’Aisne. Julie Deydier rappelle que le sucre est un plaisir (son étymologie est associée à l’idée de douceur à partir des années 1460) et une culture. Elle parcoure les expressions, la toponymie et les lieux évocateurs du sucre, nous plonge dans les états et les formes du sucre. Le sucre et ses usages inspirent le design des objets, des plus sophistiqués aux plus quotidiens, et nourrissent l’imagination des écrivains et des cinéastes. Le plus surprenant sera de découvrir que le sucre tel qu’en lui-même est matière première de créations artistiques dès la fin du XVe siècle à Venise. L’empreinte culturelle du sucre se révèle multiforme. Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à déguster ce catalogue que nous à l’avoir concocté, alors : « Sucrez-vous ! ».

Patrick DOUCET

Prix 15 euros (Bon de commande 3)

"Esprit des Collections" (S. Bedhome)

Le collectionneur veut tout. Des entreprises pour certains, des capitaux pour d’autres et plus modestement des objets. De manière générale, la collection n’a pas de fin, car elle trouve sa raison d’être dans la quête de ce qu’il manque. Atteindre l’objet de cette convoitise amène à en rechercher un autre, puis encore un autre… Ce livre est typiquement le résultat de cette construction intellectuelle et il faut revenir aux origines de ma collecte pour le comprendre. J’ai huit ans lorsque mes parents héritent sur la commune de Vassogne, d’un corps de ferme, propriété de la famille depuis le XIXème siècle. Le temps semblait s’être arrêté dans cette maison : archives, objets et outils s’étaient stratifiés de génération en génération. Les années passent, la collection grandit, et je rencontre Daniel Pillant, professeur à l’Ecole Supérieure d’Art et de Design de Reims et scénographe de la Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière de Troyes. J’ai dix-huit ans. Daniel organisait alors une exposition de photographies des vitrines de la Maison de l’Outil dans le Lycée Champenois où je me trouvais. Je découvre les clichés et lui parle de mon musée. Je pense qu’il est alors interloqué par cette passion. Ce que je ne sais pas encore et que je vais découvrir quelques mois plus tard, c’est qu’il est lui même collectionneur. Daniel m’invite à Reims et je découvre alors un univers extraordinaire, unique, raffiné mais aussi exigeant. Des milliers d’objets, essentiellement agraires, se trouve là : sur les murs, au sol, dans des caisses. Un petit chemin serpentant entre les montagnes d’objets me permet d’atteindre son bureau : celui d’un chercheur, plasticien, scénographe et homme de lettres. C’est dans cette maison que je comprends l’importance de l’unité dans une collection. Daniel m’emmène ensuite à la Maison de l’outil de Troyes et je visite «Le Louvre de l’ouvrier». J’y découvre des scénographies rythmées, exigeantes dans le fond comme dans la forme et profondément contemporaines. Je comprends alors ce que doit être un musée. C’est la rédaction de ma thèse de Doctorat qui me fera prendre conscience de ce que devront être et seront les collections du Musée de Vassogne. Bien sûr, la question de la conservation du patrimoine des années 20 se posait et de très nombreux objets et archives avaient déjà été collectés. Il était devenu essentiel de questionner cette période avec des collections plus anciennes, de confronter ces objets de l’ancien monde avec celui de l’après guerre. Le Conservatoire fut achevé fin 2016. Ce livre témoigne des choix que j’ai dû mener pour répondre au mieux à l’esprit des collections du Conservatoire du Musée de Vassogne. L’ancien monde, celui de l’avant-guerre, est ici confronté à la société de la Reconstruction. La collection est alors au service d’une réflexion, vous le verrez, d’actualité.

Stéphane BEDHOME

Prix 15 euros (Bon de commande 2)

"Transports d'exode" Catalogue de l'exposition (dir. P. Doucet et S. Bedhome)

Quitter son pays. S’arracher à la terre qui vous attache parce qu’elle vous nourrit, parce qu’elle façonne votre activité, parce qu’elle vous donne un métier. Fuir. Comment transporter avec soi son existence pour fuir la peur, l’indicible, l’invivable ? Fuir et chercher refuge ailleurs. Être provisoirement ou définitivement déraciné. Comment se rattacher à une humanité devenue un temps trop précaire, sans but, presque sans objets ? Emportés dans les grands flux tragiques de l’Histoire, les frêles objets présentés dans l’exposition « Transports d'exode » parlent de la fragilité des vies quotidiennes. Ce sont les vestiges de vies ordinaires bouleversées qui basculent dans le transitoire. Objets de rien, rendus anodins par le fil des jours, ils auraient pu, recouverts de poussière au fond des remises, être oubliés. Mais par le propos de cette exposition, de fragiles ils deviennent graciles. Polis par le temps, ils se transforment en d’extraordinaires reflets de vies. Ils deviennent objets de tout. Objets de rien, objets de tout, c’est le cœur de la vocation du Musée de Vassogne.

Patrick DOUCET

Prix 15 euros (Bon de commande 1)

"Paysages de la Reconstruction (1919-1939)" Catalogue de l'exposition (dir. P. Doucet et S. Bedhome)

Dans le cadre du Centenaire de la Guerre de 1914 - 1918, le musée de Vassogne présente sa nouvelle exposition «Paysages de la Reconstruction(1919 - 1939)». Cette exposition aborde la question de la reconquête des terres et des cultures par les habitants. La reconstitution agricole est un enjeu qui touche particulièrement le Chemin des Dames, cette zone de l’Aisne labourée, dévastée, aplatie par la guerre. Les exploitants et l’administration - nationale et locale - ont plusieurs priorités : la remise en état des terres, la reconstitution des cadastres, le retour aux rendements d’avant-guerre et la consolidation des structures de production. 2017 marque par ailleurs pour le Musée de Vassogne le début d’une démarche de collaboration artistique avec des artistes contemporains. Françoise Perronno nous propose une ré-interprétation sur plaques de verre de nombreux paysages passés et contemporains du Chemin des Dames.

Patrick DOUCET

Prix 15 euros (EPUISE)

"Le chemin de la reconstruction (1919-1939)" Catalogue de l'exposition (dir. P. Doucet et S. Bedhome)

Des hommes. Des hommes debout. Des hommes qui reconstruisent. Des hommes qui commémorent. Comme morts. Des morts. Des hommes couchés par la bêtise. La barbarie des puissants, et celle des impuissants – ceux qui privilégient la force à la raison. Des hommes sacrifiés au nom d’une idéologie dévoyée. Des hommes auxquels on refuse le droit de penser et de critiquer le carnage dont ils sont les victimes. Des hommes programmés pour mourir dans la boue, ou succomber lentement aux vapeurs toxiques des gaz. Des hommes qui se savaient trahis. Et si ces morts, conscients d’être les marionnettes d’un pouvoir manipulateur qui ne vise qu’à se pérenniser, étaient plus vivants que nous, les hommes debout, qui les honorons alors que nous sommes incapables de déjouer les nouvelles formes de barbarie ? Nous qui nous obstinons dans une vision angélique de l’humanité afin d’oublier que « l’homme est un loup pour l’homme ». Parce que l’on aimerait se convaincre qu’ils ne sont pas morts pour rien. Parce que l’on voudrait croire encore que les mentalités, la société, vont forcément dans le sens du progrès. En dépit de ce que nous souffle la raison. L’Histoire.

Andrée DEWIERE

Prix 15 euros (EPUISE)

"Reconstruire le Chemin des Dames. Evénement ruine et société des sinistrés (1919-1939)" (S. Bedhome)

L’ampleur globale des destructions sur le Chemin des Dames (Aisne) est incontestablement sans précédent au lendemain de la Première Guerre mondiale et justifie une étude à part entière sur sa reconstruction.

La gestion et la digestion de « l’événement ruine » et par là même la Reconstruction de ce pays rural apparaissent fortement contrastées. L’immense machine administrative d’après guerre digère plutôt bien tous les cas particuliers grâce à ses formulaires et répond aux besoins les plus pressants confirmant une tendance à un changement de nature de l’Etat sur le Chemin des Dames. Les inégalités demeurent néanmoins bien présentes confirmant ce que certains appellent dès 1921 « Le scandale des régions libérées ». De cette interaction des cultures, des droits, des techniques ; de ce subtil mélange de tradition et modernisme, permanence et mutation ; de cette confrontation à un milieu, va naître une société des ruines dont cette thèse tente de dresser le portrait.

Stéphane BEDHOME

Préface de Frédéric ROUSSEAU

Prix 25 euros (EPUISE)